Communiqué de presse
« Pour le moment » ne suffit pas
24 November 2025
Le ministre du Travail affirme que les décrets de convention collective « ne sont pas en danger… pour le moment ».
Mais les travailleurs et travailleuses du Québec savent déjà où mène ce genre de réplique. Nous avons entendu cette cassette trop souvent. Et surtout, nous avons vu les actes qui la suivent : contradictions, demi-vérités, attaques planifiées et reculs sur les droits collectifs.
Rappelons-nous. Le 23 septembre dernier, le député Alexandre Leduc de Québec solidaire dévoilait un document ministériel remplies de propositions antisyndicales.
Le lendemain, le ministre Jean Boulet assurait dans les médias qu’il n’y avait « rien de définitif ».
Trente-six jours plus tard, il déposait le projet de loi 3, qui attaque directement les libertés syndicales à représenter ses membres.
Les paroles s’envolent. Les projets de loi restent.
Alors non, nous n’avons plus aucune raison de faire confiance à ce ministre. Quand le ministre du travail utilise son poste pour affaiblir les contre-pouvoirs, fait la tournée paroissiale des chambres de commerce pour plaire au patronat et joue à la roulette russe avec les protections collectives, il perd tout droit à notre confiance.
Les décrets, c’est 90 000 personnes qui méritent un salaire minimum décent, des horaires encadrés, un accès à une retraite et une surveillance efficace des abus.
Abolir les décrets, c’est abandonner les plus vulnérables.
Abolir les décrets, c’est laisser la compétition s’organiser sur le dos des travailleuses et des travailleurs.
Nous ne l’accepterons pas. Et nous ne resterons pas silencieux.
Le gouvernement ne peut pas jouer avec les mots pendant que nos membres paient le prix. Les salarié·es ont droit à des engagements clairs de la part du Ministre Boulet, pas à des phrases creuses.
L’abolition des décrets c’est un choix politique lourd de conséquences. Et ce choix, nous le combattrons avec toute la force de notre solidarité.