Communiqué de presse
Abrogation des décret : Le ministre savait. Il a menti.
24 November 2025
Ce matin, à l’Assemblée nationale, le député Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de travail, a dévoilé un nouveau document interne du ministère du Travail.
Un document qui confirme ce que nous redoutions : le ministre Jean Boulet prépare bel et bien une proposition visant à abroger la Loi sur les décrets de convention collective, malgré ses déclarations rassurantes de la semaine dernière.
Le 800 était sur place pour défendre les 25 000 personnes qui dépendent des deux décrets de l’entretien ménager dans les édifices publics. Marie Deschênes, présidente par intérim, a pris la parole pour rappeler ce que le gouvernement semble oublier : derrière ces décrets, il y a des vies, des familles et une dignité à protéger.
Voici l’intégralité de son intervention :

«Ce matin, je prends la parole pour les 25 000 travailleuses et travailleurs, syndiqués ou pas, qui sont protégés par les décrets dans le secteur de l’entretien ménager.
Sans décrets, leurs salaires passeront de 21,52 $ au salaire minimum dans les 5 à 8 prochaines années. Et ce n’est pas une hypothèse : c’est ce qui est arrivé chaque fois qu’un décret a été aboli.
Des gens qui font ça depuis plus de 20 ans vont perdre autour de 200 $ par semaine, en plus de leur REER collectif.
Dans l’économie actuelle, c’est précariser la situation financière de milliers de travailleurs. Le ministre du Travail va plonger des milliers de familles dans la pauvreté.
On parle ici de gens qui nettoient nos écoles, qui désinfectent nos hôpitaux et qui font le ménage dans nos ministères.
Des gens qu’on qualifiait d’essentiels pendant la pandémie.
Des gens qui ont risqué leur santé pour protéger la nôtre.
Et aujourd’hui, on s’apprête à les abandonner.On ne peut pas laisser notre gouvernement leur faire ça.
Ils prennent soin de nous. Nous devons prendre soin d’eux.Nous refusons d’abandonner ces 25 000 travailleuses et travailleurs à la précarité.»
— Marie Deschênes, présidente par intérim de l’UES 800
Une autre raison de participer en grand nombre à la manifestation intersyndicale à Montréal le 29 novembre.
