Communiqué de presse
Une semaine de lockout : Beaulieu Canada garde toujours la porte fermée 

17 October 2025

Une semaine après avoir décrété un lockout illimité, les 160 travailleuses et travailleurs de Beaulieu Canada (division 3), toujours exclus de leur emploi, n’ont rien vu qui ressemble à une réelle volonté de dialogue. 

Dans un communiqué diffusé cette semaine, l’entreprise a indiqué son intention de déposer dans les prochains jours une “offre globale” alignée sur ses objectifs commerciaux. 

Les négociations continuent, mais se ressemblent 

Malgré une rencontre tenue cette semaine, aucun progrès concret n’a été réalisé jusqu’à présent. 

« Imaginez un employeur qui prépare une offre globale alors que le syndicat n’a même pas encore pu déposer ses demandes monétaires, et que la moitié des demandes normatives n’ont pas encore été discutées. On sent que l’employeur ne cherche pas à négocier, mais à imposer une offre qu’il souhaite voir acceptée sans discussion », déplore Alexis Roy, représentant syndical de l’UES 800. 

L’employeur avait demandé aux membres de s’engager à ne pas exercer de moyens de pression jusqu’au 20 novembre. Le syndicat, pour sa part, avait proposé une trêve temporaire jusqu’à la prochaine rencontre de négociation, prévue le 20 octobre, une main tendue que l’employeur a refusée, choisissant plutôt de maintenir le lockout. 

« Nos membres ne sont pas en colère, mais ils sont profondément déçus. Le message qu’ils reçoivent, c’est que les aspirations commerciales de l’employeur priment sur le bien-être de son personnel », ajoute-t-il. 

Alors que la main-d’œuvre se fait rare, Beaulieu Canada choisit de se priver des siennes 

Sur la ligne de piquetage, les travailleuses et travailleurs continuent de faire preuve de courage et de dignité.  Mais après une semaine sans revenu, certains commencent à se questionner sur leur avenir. 

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, Beaulieu Canada prend le risque de perdre un savoir-faire collectif précieux si le conflit s’éternise. 

« Si certaines personnes quittent pour d’autres emplois, ce serait une perte majeure d’expérience et de savoir-faire pour l’entreprise. Personne ne souhaite ça, ni les employés, ni la direction. On veut garder nos travailleurs avec nous », souligne Guy Boisvert, président de l’unité syndicale. 

Des gestes concrets plutôt que des paroles empathiques 

L’UES 800 rappelle que les messages d’empathie envoyés aux employés touchés ne valent rien tant que le lockout se poursuit. 

« Beaulieu prétend vouloir régler la situation rapidement, mais une entente, ça ne se décrète pas, ça se négocie. Pour l’instant, ce qu’on voit, c’est une entreprise qui parle de flexibilité et de compétitivité, mais qui refuse d’écouter ses travailleurs », conclut Alexis Roy, représentant syndical de l’UES 800. 

L’UES 800 reste solidaire de ses membres et réaffirme sa volonté réelle de négocier. Une proposition fondée sur une vision complète et équilibrée des revendications sera assurément mieux accueillie par les travailleurs qu’une offre unilatérale imposée d’en haut.