Communiqué de presse
Beaulieu Canada tourne le dos à ses travailleurs avec un lockout illimité

Acton Vale, le 10 octobre 2025 – Moins de 48 heures après une grève symbolique d’une journée menée par les 160 salariés de Beaulieu Canada (division 3), l’employeur a décrété un lockout illimité, entré en vigueur à minuit.

Les travailleuses et travailleurs, représentés par l’Union des employés et employées de service, section locale 800 (UES 800), dénoncent une décision précipitée et injustifiée après près d’un an de pourparlers. 

Une année de discussions infructueuses 

Les discussions entre le syndicat et l’employeur ont débuté le 15 octobre 2024, alors que la convention collective est échue depuis le 13 décembre 2024. 

Malgré 23 rencontres et plus de huit mois d’accompagnement par un médiateur du ministère du Travail, aucune avancée significative n’a été réalisée à la table de négociation. 

Face à cette impasse, les employés avaient choisi la voie de la modération : une grève d’une journée, le 8 octobre 2025, afin d’envoyer un message clair sans nuire durablement à l’entreprise. 

Cette journée de mobilisation avait d’ailleurs permis au nouveau directeur général, M. Samuel Akhavan, entré en fonction le 3 octobre dernier, de s’asseoir pour la première fois à la table de négociation. Un geste que les travailleuses et travailleurs avaient accueilli comme un signe d’ouverture.

À peine entré en poste, le nouveau DG déclenche un lockout illimité

Or, à la surprise générale, cette rencontre a rapidement dégénéré. Dans un climat tendu, M. Akhavan a annoncé, dans un geste impulsif, la mise en lockout des 160 employés à compter de minuit, suspendant ainsi toute activité syndicale et toute possibilité immédiate de reprise du dialogue. 

« Pour une organisation qui prône la transparence, le dialogue et le respect, on est vite passés aux mesures extrêmes. À sa première journée à la table, M. Akhavan a amené un fusil à une guerre d’épée », déclare Alexis Roy, représentant syndical de l’UES 800. 

« Pour l’instant, notre priorité est le bien-être de nos membres. C’est dans ce sens que nous allons concentrer nos énergies pour les accompagner à travers cette situation », ajoute-t-il. 

Un geste incompréhensible et inhumain 

Pour les employés, ce lockout est d’autant plus choquant qu’il survient à la veille de l’Action de grâce. 

« Évidemment, nous avons été surpris d’apprendre que nous serions mis en lockout illimité. Nous avions tout fait pour limiter les impacts de notre grève d’une journée. C’est encore plus dur à encaisser, sachant que cela se produit durant le week-end de l’Action de grâce… On est loin de la gratitude avec Beaulieu Canada », témoigne Guy Boisvert, président de l’unité syndicale. 

L’UES 800 dénonce un comportement patronal déconnecté des valeurs humaines que l’entreprise affiche publiquement. 

« On voit ici un cas classique d’une organisation pour qui la ligne de profit passe avant les personnes. Pourtant, ce sont ces 160 employés qui, depuis des années, font la fierté et la réputation de Beaulieu Canada », conclut Alexis Roy. 

L’UES 800 solidaire des travailleurs de Beaulieu Canada 

Le syndicat réaffirme sa solidarité avec ses membres et exige que la direction de Beaulieu Canada revienne à la table dans un esprit d’ouverture et de respect mutuel.