Communiqué de presse
Budget 2024-2025: réaction de la FTQ
12 mars 2024
Montréal, le 12 mars 2024. – La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) estime que le budget 2024-2025 du Québec ne prend pas la mesure des préoccupations des Québécois et Québécoises et de leur détresse. « Les gens sont à bout de souffle et ont de la difficulté à subvenir à leurs besoins de base. On s’attendait à une plus grande écoute de la part du gouvernement et à un plus grand leadership », mentionne la présidente de la FTQ, Magali Picard.
Alors qu’une personne sur dix se prive de médicaments d’ordonnance, en raison d’enjeux financiers, la FTQ déplore l’attitude du gouvernement concernant la mise sur pied d’un régime public et universel d’assurance médicaments. « Au lieu de collaborer avec le palier fédéral, ce qui permettrait de hausser les revenus, le gouvernement québécois fait preuve de fermeture, souligne Magali Picard. La population veut des résultats concrets pour améliorer ses conditions de vie plutôt que des chicanes de champs de compétence. »
Le Québec vit actuellement une crise sévère en matière d’habitation avec des taux d’inoccupation très bas et des loyers de plus en plus inabordables. « La FTQ s’attendait à des investissements massifs pour la construction de logements sociaux et communautaires, précise la présidente de la FTQ. Il aurait fallu donner un sérieux coup de barre pour augmenter le nombre de logements hors marché. »
Quant au retour à l’équilibre budgétaire, le plan sera dévoilé lors du prochain budget l’année prochaine. « Nous nous inquiétons des intentions gouvernementales de revoir l’ensemble des dépenses fiscales et budgétaires, et ce, dès le printemps 2024, explique la présidente de la FTQ. Le Québec a déjà joué dans le mauvais film de l’austérité et on vit encore aujourd’hui avec les conséquences de ces mauvaises décisions politiques. Les besoins de la population sont grands et il ne faut pas exclure d’emblée une hausse des revenus de l’État. »
Dans un contexte de lutte contre les changements climatiques, il apparaît essentiel de miser sur le transport collectif. Malheureusement, le gouvernement a fait le choix de bonifier les investissements pour le réseau routier alors que ceux du transport collectif font du surplace. Des sommes supplémentaires auraient aussi pu être consacrées pour améliorer ces services et rendre le transport collectif encore plus attrayant.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
Source : FTQ
Renseignements :
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