Communiqué de presse
HAUSSER LE SALAIRE MINIMUM À 15$/H DÉGAGERAIT PRÈS D’UN MILLIARD DE DOLLARS À L’ÉTAT QUÉBÉCOIS

6 avril 2017

Publication Iris

L’IRIS répond aux lobbys patronaux sur le salaire minimum à 15$/heure.

Les groupes patronaux affirment qu’il n’est pas du rôle de l’entreprise de s’assurer que ses salarié·e·s s’élèvent au-dessus du seuil de pauvreté, que ce serait la responsabilité de l’État de pallier l’insuffisance des salaires. Or, dans ce domaine, le Québec est la province la plus généreuse du Canada. Déjà, pour un couple au salaire minimum avec deux enfants, c’est 34 % de leur revenu disponible qui provient du soutien gouvernemental.

De plus, les autres mesures proposées – augmentation de l’exemption de base, du crédit de solidarité ou de la prime au travail – ne ciblent pas aussi bien les travailleurs et travailleuses pauvres qu’une hausse du salaire minimum à 15$ de l’heure. Ces mesures sont d’ailleurs fort coûteuses, puisqu’elles exigent des centaines de millions en dépenses publiques, alors qu’une hausse du salaire minimum, elle, générerait des économies.

En maintenant le salaire minimum sous les 15$ de l’heure, l’État québécois subventionne indirectement certaines entreprises. Comme elles ne payent pas leurs employé·e·s un salaire qui leur permet de se sortir de la pauvreté, l’État doit compenser par des mesures de soutien du revenu, comme la prestation fiscale fédérale pour le revenu gagné ou la prime au travail du Québec.

En haussant le salaire minimum à 15$/heure, le gouvernement pourrait se dégager une marge de manœuvre de près d’un milliard de dollars, qui pourrait servir à contrecarrer les effets négatifs potentiels d’une telle hausse. 

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Source: iris-recherche.qc.ca