Bulletin aux membres
La ténacité des travailleurs de Westmount One l’emporte

29 mai 2013

par Cyntia Gagnier, représentante syndicale et Philippe Viens, stagiaire

Malgré des négociations longues et ardues, et l’intervention d’un conciliateur du Ministère du Travail afin de dénouer les mésententes entre le comité de négociation et l’employeur, les travailleuses de Westmount One étaient sans contrat de travail depuis le 14 juillet 2012. Cependant, après avoir rejeté deux fois les offres patronales, les travailleurs et travailleuses de la résidence pour personnes âgées Westmount One ont enfin eu de gain de cause en forçant leur employeur à faire de nouvelles offres.

En comparaison avec des résidences pour personnes âgées semblables, les conditions de travail et surtout les salaires chez Westmount One accusaient un retard important pour presque tous les types d’emplois faisant partie de l’unité d’accréditation. Le résultat étant que la colère et la déception des membres étaient palpables lors des assemblées syndicales, alors que l’employeur n’offrait que quelques sous au-dessus du salaire minimum à la majorité des travailleuses.

L’avarice des premières offres patronales ne pouvait que choquer les salariées. Par exemple, aucun congé de maladie n’est offert à la majorité des travailleuses devant pourtant côtoyer quotidiennement les dangers associés au domaine de la santé. De plus, lors des premières offres, l’employeur refusait de reconnaître les nombreuses années de loyaux services pour la majorité des travailleuses.

C’est pourquoi elles ont rejeté à deux reprises les offres patronales et sont ensuite sorties quotidiennement devant leur lieu de travail, pancartes et casseroles à la main, afin d’attirer l’attention des passants et résidents. Certaines des personnes âgées de la résidence se sont même jointes aux travailleuses afin de chanter des slogans réclamant de meilleures conditions de travail!

Westmount One étant une résidence privée visée par un décret sur les Services essentiels, bien que les travailleuses doivent fournir 90% de leur temps de travail habituel, ne laissant qu’un maigre 10% de temps de grève, elles avaient préparé une longue liste de services non essentiels qui devait être coupée : c’est-à-dire tous les petits luxes auxquels étaient habitués les clients de l’employeur.

Ces actions ont eu comme conséquence d’inciter l’employeur à retourner rapidement à la table de négociation, à concéder des augmentations salariales plus importantes pour la majorité des salariées et à reconnaître leurs nombreuses années de service. Le 17 mai dernier, les membres rassemblés ont donc accepté à 89 % les offres patronales.

Grâce à leur courage et leur détermination, les travailleuses de Westmount One ont sût améliorer leur sort et pourront dorénavant travailler avec plus de dignité.